La France métropolitaine comptait 5 millions d’immigrés en 2006, soit 8,2 % de la population. Selon l’INSEE, l'immigré est une personne née étrangère, dans un pays étranger, mais qui vit en France. Après son entrée en France, il peut soit devenir français, soit rester étranger, suivant les possibilités offertes par le Code de la nationalité française. Ainsi, pour l’INSEE, tout étranger n'est pas nécessairement un immigré et tout immigré n’est pas forcément un étranger. Dans sa dernière grande étude de 2005, l’INSEE recense 2 millions d’ « immigrés de nationalité française » (soit 40 % du total des immigrés) et 2,9 millions d’« immigrés étrangers ». Entre 1982 et 2006, l’immigration a augmenté de 25% en France, et cette augmentation s’est essentiellement produite a partir de 1999. Malgré une augmentation de 37 % de l’immigration d’Europe de l’Est (hors UE), la part de l’Europe parmi les immigrés a diminué, passant de 57 % en 1975 à 40 % en 2005.Le point d'équilibre entre immigrés hommes et femmes a été atteint en 2000, grâce au regroupement familial qui a succédé à l'immigration de travail, essentiellement masculine, fortement régulée à partir de 1974. L'étude de l'Insee relève qu’entre 1982 et 2005, « le niveau de formation des immigrants a fortement progressé ». Les immigrés détenant un diplôme de l’enseignement supérieur sont quatre fois plus nombreux. En 2005, près d'un immigré sur quatre (24 %) est diplômé du supérieur, un niveau comparable à celui des non-immigrés (29 %). Michèle Tribalat août 2010.